L’église Saint-André de Pellegrue
La première mention de l’église paroissiale Saint-André de Pellegrue remonte à 1082. Il s’agissait de l’acte de donation par l’évêque Raymond de Bazas de l’église sous le nom de « Pelle grua » au monastère de Saint-Florent de Saumur. Le patronage à Saint-André place la fondation de cette église romane dans le courant du 10ème siècle.
Fouilles archéologiques sur le site de l’église
Précédant le réaménagement de la place de l’église en 2000, des sondages archéologiques ont mis en évidence des soubassements d’un édifice antérieur. Cette étude préventive a été menée par le cabinet Hadès de Labège et dirigée par Nicole Langloff avec la participation de N. Villena i Mota. Il ressort de ces études que« L’opération a révélé un site densément occupé de l’Antiquité à nos jours. Si la nature exacte des occupations du Haut puis du Bas-Empire demeure inconnue -en raison de l’absence de fouille extensive-la présence d’une nécropole mérovingienne est attestée par la présence d’au moins 17 sarcophages monolithes. Le bâtiment culturel à proximité duquel ces sépultures se sont développées n’a pas été localisé. En revanche, plusieurs constructions médiévales du 11ème au 13ème siècle, dont l’ancienne forteresse de Pellegrue et le chevet de la première église romane citées dans des textes anciens, ont pu être repérées précisément. Les époque moderne et contemporaine sont abondamment représentées par plusieurs espaces et empierrements divers »
L’architecture de l’église
L’architecture de l’église actuelle semble plutôt dater du 12 ème siècle ; son plan est en croix latine. Cette façade fut réaménagée en clocher pignon entre le 15ème et 16ème siècle. Après l’écroulement du clocher pignon en 1860, un clocher tour latéral est construit en 1896.
L’église comporte une nef à trois travées. La brisure symbolique de l’axe est déportée vers le nord. L’abside est voûtée en cul de four ; au fond du chœur, une disposition rare : deux fenêtres jumelées éclairent l’autel. Le transept est recouvert d’une coupole soulignée d’une frise de billettes. La construction est soignée avec un appareil remarquablement ajusté et régulier. Cependant au-delà de la hauteur des contreforts, une construction beaucoup plus frustre succède à ce bel appareillage, ce qui suggère une deuxième campagne de construction peut-être à la suite des guerres de religion dont l’église aurait eu à souffrir. Le portail est à quatre voussures nues en arc brisé, soutenues par des colonnes à chapiteaux ornées de tête humaine, de feuillages. Une fenêtre de style flamboyant le surmonte . Le portail est inscrit à l’inventaire des Monuments Historiques depuis 1995. Deux inscriptions rappellent le souvenir de Melle de Ségur, devenue religieuse et de M. l’Abbé Lange, curé de Pellegrue .