Le puits de la halle
Il y a un puits devant la halle, l’un des dix puits du bourg de Pellegrue figurant actuellement sur le cadastre. L’histoire de celui-ci peut amener à sourire bien qu’elle soit tragique au départ.
L’histoire du puits de la halle
Le 6 mai 1809, à l’occasion d’une délibération pour décider de refaire le pavé de la place du foirail (place du Monument aux Morts), le conseil municipal rappelle un accident survenu pendant une foire « …le transport du dit foirail dans les rues de la dite ville n’est point exempt d’accident fâcheux arrivé entre autres celui du nommé Théophile Peyrier jeté dans le puits par un bœuf et retiré mort de dedans, que les accidents peuvent se renouveler tous les jours de foire qui sont au nombre de 16 par an… »Donc la décision de refaire le pavé de la place du foirail est prise afin de ne pas tenir les foires dans la ville.
Le 9 février 1843, le maire annonce que l’administration accorde une subvention de 500 francs à la commune pour le déplacement du puits communal situé sur la place de Pellegrue. « Le conseil municipal, considérant que ce puits est en saillie sur la route départementale n°2, que son déplacement est indispensable, donne son adhésion… »
« L’an 1843, le 16 du mois de mars, le conseil municipal réuni extraordinairement au lieu de ses séances ordinaires après due convocation faite par M. le Maire qui en a l’autorisation de M. le Sous-Préfet.
MM. les membres présents sont MM. Dulau, maire, Paquier, adjoint, Dumas Hector, Jude Lavau, Jude La Chapelle, Rambaud, Monier, Boisselier, Fournier et Lacoste.
M. le Maire a exposé qu’il s’agissait de désigner le lieu à construire un puits à pompe et à deux tuyaux. Le lieu reste fixé par MM les conseillers municipaux, près du pilier de la halle qui est au midi.
En conséquence, il a été décidé que ce puits serait construit immédiatement par voie d’adjudication et qu’il serait dressé un devis un devis par une personne de l’art. La somme fixée par l’autorité pour la construction de ce puits est de 500 francs.
Un cahier des charges daté du 15 octobre 1983 donne ces renseignements : « un puits à construire sur la place de la ville de Pellegrue…en remplacement de celui qui doit être comblé pour l’utilité de la route n°2.
Art. 1er – Le puits devra être fait au midi en joignant le pilier en pierre de la halle de Pellegrue sur 1,5m de diamètre et 16,66 m de profondeur… »
Le 28 mars 1849, le conseil municipal est d’avis à l’unanimité que M. le Maire de Pellegrue soit autorisé à disposer du crédit de 100 francs alloué au budget de 1848 et sans emploi, pour faire des réparations nécessaires au puits de la place de Pellegrue et faire construire une fontaine sur la dite place…
Le 8 mai 1851 un compte rendu des délibérations du conseil municipal nous apprend : « …qu’il est urgent de faire des réparations au puits situé sur la place de Pellegrue, qu’il n’existe aucun crédit ouvert au budget pour cette destination ; qu’il n’est pas possible d’ajourner les dites réparations puisque la majeure partie des habitants de Pellegrue se trouvent privés d’eau… »
Le 10 août 1851, il est constaté que « la pompe en bois qui avait été mise dans le puits de la place n’ayant pas fonctionné d’une manière satisfaisante, il a fallu l’enlever et mettre des poulies ; » cette pompe étant inutile, le conseil municipal décide de la vendre aux enchères.
Dans la séance du 14 février 1864, M. le Maire expose au conseil municipal qu’une subvention de 200 francs a été accordée, en 1863, par le Sénateur-administrateur du département de la Gironde pour lui venir en aide dans l’établissement d’une pompe au puits de la place ; « …Considérant que la dite pompe du dit puits est posée depuis bientôt deux mois, il y a urgence à payer les ouvriers qui ont contribué à ce dit établissement… »
Suite à l’amélioration de l’aménagement de bourg et à la réhabilitation du parvis de la halle, il a été décidé d’enlever la dalle de béton que l’on voit sur la photo ancienne, visible sous la pompe. Dans sa séance du 9 septembre 2004, le conseil municipal décide de refaire un puits à l’endroit existant. Pour ce faire, M. Coquet, conseiller municipal, souhaite offrir la margelle.